Le Chockvertising pour Alzheimer - Bonne intention, mauvaise élève..

Publié le par SupdePub

Le chockvetising censuré alors qu’il fut utilisé au service d’une bonne cause.


Pour une fois qu’on pouvait donner à la pub choc un point positif…Raté !


L’association France Alzheimer a déclenché la polémique.


Plutôt que de montrer les troubles de mémoires de la maladie, elle met en scène ici, (dans un spot offert gracieusement) des troubles de comportements réels, avec des figurants bénévoles au passage.


Mais le choc a ses limites.


Pourtant, l’agence Saatchi et Saatchi avait tout mis en œuvre pour ne montrer que la réalité sous un angle différent.


Ces troubles ont été considérés comme véritablement dégradants car ici la publicité utiliserait le manque d’humanité comme argument de propagande… pour obtenir des fonds.


La publicité en montrant la réalité, défendait ici deux choses :

ü  Procédé utile (au service de grandes causes)

ü  La réalité pour faire vendre, rien d’exagéré…


La vidéo : "Heureusement ils ne s'en souviendront pas"



Certes, le but était bien de choquer l’opinion afin de sensibiliser un maximum de personnes sur la maladie d’Alzheimer qui touche 250 000 personnes chaque année.


Pour France Alzheimer, il s’agissait également de « faire prendre conscience aux gens que la maladie d’Alzheimer ne se résume pas à des troubles de la mémoire. Il y a aussi des troubles du comportement ».


L’association s’est vu obligée de présenter de excuses et de retirer la diffusion du spot pour raison du manque d’humanité et le côté dégradant qui inciterait à considérer ces personnes malades comme exclues de la société.


Toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire. La question qui se pose alors, est-ce que l’ARPP ne pourrait pas envisager un seuil, un degré à ne pas dépasser ?


La subtilité n’est pas toujours évidente à trouver et l’intention était bonne. Pour quelle raison ici le choc n’a t il pas eu les effets escomptés ?


La réalité et les avis de l’entourage semblent avoir été oubliés ici, tout comme les personnes atteintes de cette terrible maladie.


Celles-ci ont conscience du message et qui pourraient être effrayés de la maladie et ses différents stades…


La question qui continue à se poser est bien de savoir si l’on a le droit de mettre en péril la dignité des souffrants, quelle que soit leur maladie, pour lutter contre celle-ci en faisant tout et n’importe quoi...Le choc semble être utile et voulu, mais jusqu’ou ?


La mauvaise réputation de la publicité serait-elle si forte qu’elle ne peut être jugée de  bonne foi ?

Christophe Planche.

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